Pas de roulement de tambour, la réponse est : NON !
Dire qu’un matériau est éco-responsable n’a pas de sens, il l’est principalement par l’usage que l’on en a !
On se débarrasse petit à petit des contenants jetables en plastique et d’autres solutions ont donc fait surface (gobelets en carton, en matières naturelles et renouvelables, etc.).
Découvrons les aspects positifs et les limites de ces solutions et si le plastique est définitivement à bannir ou si au contraire, s’il peut se voir bénéfique suivant son utilisation…
La réflexion et le contenu de cet article sont valables pour toutes les matières (bois, plastique biosourcé, verre, métal …).
Voyons quelques exemples…
Les matériaux biosourcés
De manière isolée ces matériaux sont en effet éco-responsables puisqu’ils sont issus de matières organiques renouvelables ou encore d’origine végétale (à base de végétaux, d’algues, de bois, etc.).
En revanche, ces matières exploitées à l’échelle industrielle entraînent un effet rebond, tel que la surexploitation de plusieurs milliers d’hectares de terres, l’usage de pesticides, la déforestation, etc.
La surproduction de ces matériaux annule donc ou va à l’encontre des effets souhaités. Avec cette utilisation, on ne peut donc plus parler de matière écoresponsable.
Qu’en est-il des gobelets et couverts en matières naturelles et renouvelables ?
De plus en plus de gobelets et de couverts en matière biosourcée sont produits et utilisés.
Aux premiers abords, tout semble leur sourire et on peut aisément penser que ces produits sont respectueux de l’environnement. En effet, ils sont composés en grande partie de matières renouvelables et naturelles. Malheureusement, cela ne représente qu’une partie du produit (au minimum 50% selon le Décret n° 2016-1170.).
Par ailleurs, la fin de vie de cette solution peut se voir problématique et floue. Si la matière complémentaire est le PET (Polytéréphtalate d’éthylène), le produit est recyclable, bien que difficilement, mais s’ il est composé de PLA (Acide polylactique), il sera incinéré. Alors, il faut identifier et trouver les points de collecte spécifiques pour qu’il soit recyclé.
Et le biodégradable ?
Si c’est végétal, c’est biodégradable ? Malheureusement ça ne se passe pas exactement comme ça…
Uniquement dans certains cas, et lorsque c’est le cas, il faut certaines conditions industrielles pour que la matière se désintègre (température, bactéries, etc.).
Si vous mettez vos gobelets et vos couverts dans votre compost, vos arrières petits enfants pourront encore s’en servir !
Le carton
En France, 64% du carton est recyclé et 60% des cartons sont conçus à partir de carton recyclé.
👉 Le recyclage permet de revaloriser les produits en fin de vie en réutilisant leurs matériaux.
Il est possible de réutiliser jusqu’à huit fois cette matière jusqu’à ce que la fibre ne soit plus exploitable. Le carton recyclé sert à la production de nombreux emballages comme des boîtes d’œufs ou encore du mobilier.
Individuellement, ce matériau montre donc beaucoup d’avantages et il a en effet plutôt bonne réputation.
“Recyclage” des gobelets en carton
Pour pallier à la production et à l’utilisation du plastique jetable, une alternative est née : les gobelets en carton.
Ils sont présentés comme éco-responsables et recyclables, au même titre que le carton mais en France, environ 1,5 milliard de gobelets en carton sont utilisés par an mais seulement 1% est recyclé.
1%, oui, c’est très peu…
Une des principales raisons est que ces déchets sont jetés dans des poubelles pour déchets ménagers au lieu de poubelles pour déchets recyclables.
Ensuite, ces gobelets en carton sont composés d’une couche additionnelle assurant l’étanchéité qui est très souvent en plastique et qui complexifie le recyclage de ce déchet.
Donc même s’ils sont jetés dans la bonne poubelle, une fois au centre de tri, ils nécessitent plusieurs manipulations pour séparer les matières et les revaloriser, et dans le pire des cas, ils peuvent être renvoyés vers l’incinération.
Par ailleurs, le recyclage comporte également un impact environnemental. En effet, chaque étape a une empreinte carbone, d’où la nécessité de considérer le recyclage en dernier recours et de favoriser le réemploi.
Cycle de recyclage, gobelets en carton, Lemontri.
👉 Ces deux exemples aident à prendre conscience que ce ne sont pas les matériaux qui sont importants, mais nos usages. Dès qu’un produit passe d’une production artisanale à une échelle industrielle, l’impact de celui-ci s’en retrouve démultiplié.
Il est donc préférable d’avoir un produit réutilisable à plusieurs reprises, quelque soit la matière, plutôt qu’avoir recours à une matière dite « éco-responsable » mais à usage unique.
En effet, le prétexte du recyclage ne doit pas être le laisser-passer à la facilité du jetable.
Grâce à de bons usages, on peut produire de manière plus raisonnée.
Le plastique, vrai ou faux ennemi ? La guerre du plastique…
Faisons tomber les masques et découvrons les idées véhiculées sur le plastique.
Comme le disait Elmer Food Bear en 1990, « Le plastique c’est fantastique ».
Mais à l’heure où vous lisez ces quelques lignes, et où l’écologie est au centre des débats, le plastique est “Wanted” et le sans-plastique est devenu une sorte de norme marketing.
Plastique jetable VS bonne utilisation du plastique
Intelligent.e.s et curieux.ses comme vous êtes, après avoir lu la première partie de l’article vous aurez bien compris que c’est le plastique « jetable » qui doit être et rester notre ennemi public. Celui qui pollue nos cours d’eau, nos forêts, celui qui tue la faune et qui détériore la flore.
Parce que nous aimons les exemples, en voici un autre assez parlant pour vous montrer qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre plastique et emballages !
Prenons l’exemple de votre voiture. Si le plastique n’était pas là pour le tableau de bord, les carrosseries, les portières et les accessoires et que tout était remplacé par du métal. Votre voiture ne serait sans doute pas aussi légère et elle consommerait beaucoup plus de carburant. À savoir que le métal est une ressource rare, il n’est donc pas astucieux de le surconsommer.
Alors, est-ce que le plastique ne pourrait pas parfois rester fantastique ?
Des matériaux selon les besoins
L’objectif est de mettre en place des solutions qui répondent à des besoins. Le randonneur en hiver qui veut garder son thé chaud pour le midi, n’aura pas le même besoin qu’un organisateur d’un grand événement qui doit mettre à disposition de l’eau à 500 membres de son équipe.
Ce qu’il faut retenir
👉 Le recours à l’usage unique, bien que recyclable, doit rester l’ultime solution. Toutes les étapes du processus de recyclage sont tout aussi impactantes que le produit lui-même. Cela s’appelle l’effet rebond.
👉 L’impact initial d’une matière est à prendre en considération, toutefois c’est l’usage qui va avoir une importance majeure sur l’impact total du produit.
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Sources
Le recyclage du carton, lemontri.fr
Cycle des gobelets en carton, lemontri.fr
Infographie bioplastiques, zerowastefrance.org
Le recyclage des gobelets en carton, lemontri.fr
Le recyclage des gobelers en carton, versoo.com
Les bioplastiques sont-ils vraiment écologiques ?, ecoconso.be
Le plastique végétal est-il vraiment une alternative écolo ?, radiofrance.fr
Pollution plastique : les « bioplastiques » sont-ils une alternative ?, linfodurable.fr
Par Océane et Clara